Plutôt que de soigner, préservons notre esprit par la végétalisation urbaine !

Et si les urbanistes pouvaient permettre de limiter les troubles mentaux des citadins ? C’est en tout cas une idée révélée dans la revue scientifique américaine BioScience en début d’année. Dans un article publié le 10 janvier dernier, une étude à la croisée entre l’urbanisme et la santé est en effet présentée sur une dizaine de pages, avec des résultats que l’on espère décisifs dans l’aménagement des villes de demain.

L’étude en question a été menée par des chercheurs londoniens du King’s College, des architectes paysagistes ainsi que par la fondation artistique « Nomad Project », en collaboration avec une population de 108 individus. Ces derniers ont permis de récolter plus de 3000 données concernant la présence de la nature dans leur environnement urbain et les bienfaits qu’elle pouvait leur offrir au quotidien, notamment en termes de santé mentale…

Et c’est ainsi que les chercheurs ont permis de déceler qu’il existait bel et bien une corrélation entre la proximité d’un environnement verdoyant et l’équilibre mental des personnes interrogées. Lorsque les sens sont stimulés par des sensations naturelles, comme le bruit des oiseaux, la vision du feuillage d’un arbre ou l’odeur de l’herbe fraîchement coupée, les citadins éprouvent en effet une sensation d’apaisement plus importante que leurs congénères plus exposés à un environnement urbain gris et monotone.

Dans nos villes aujourd’hui encore très minéralisées, l’accent est trop souvent porté sur le soin que l’on peut accorder aux personnes atteintes d’une déficience mentale. Mais si la manière de construire les villes était davantage réfléchie pour prévenir ces maladies, ne serait-ce pas là la preuve que la ville peut être conçue dans le partage et la bonne santé pour tous ?

Plutôt que de soigner, préservons notre esprit par la végétalisation urbaine !