La nature est notre bien commun et notre source de vie, réinvestissons-la dans nos villes !

Parmi les enjeux actuels en matière d’aménagement urbain, la conception d’espaces publics favorisant la rencontre, la vie en société et le bien-être des habitants est devenue en quelques décennies un élément central de la construction de la ville. Et il semblerait que la qualité de ces zones de rencontres soit largement inhérente à la mise en valeur de la nature et d’espaces plantés. Si 8 français sur 10 expriment en effet le souhait d’habiter à proximité d’une zone végétalisée, selon une étude de l’IFOP intitulée “Ville en vert, ville en vie : Un nouveau modèle de société”, l’intégration de la verdure en ville relève par ailleurs d’une question de santé publique.

La nature est notre bien commun et notre source de vie, réinvestissons-la dans nos villes

La qualité végétale des villes est l’affaire de tous !

Il apparaît alors aujourd’hui primordial dans l’aménagement urbain de devoir répondre à ce nouveau rapport à la nature en ville. Cette manière d’aménager permettra ainsi à un maximum de personnes de s’épanouir en présence d’espaces publics attractifs et accueillants. D’ailleurs, cette volonté croissante de la part des citadins est de plus en plus perceptible au cœur de nos villes : l’apparition par exemple de balcons fleuris, de petites jardinières ou bien la présence de potagers partagés démontre une implication plus ou moins poussée de la part des citadins en faveur d’une ville verte.

Si les habitants et les particuliers ressentent donc un besoin croissant de vivre à proximité des espaces verts, les municipalités elles-mêmes connaissent un regain d’intérêt pour la végétalisation urbaine. Outre l’intégration de la verdure dans les projets d’aménagement, certaines initiatives de ce type voient également le jour dans les grandes villes. Certaines d’entre elles proposent par exemple à leurs habitants des « bourses aux plantes », accessibles pour la modique somme de 2 euros ! Lille, Paris et d’autres municipalités ont également développé des permis de végétaliser ! Gratuits, il permettent à chaque citadin de devenir un véritable acteur de l’épanouissement du végétal en ville. Seul ou accompagné, chacun peut alors bichonner le coin de rue qui lui est offert !

Autre phénomène notable, l’écopâturage en ville qui revient également au galop ! La réintroduction progressive d’animaux, comme des moutons ou des chèvres, en plein milieu urbain suscite un regard nouveau de la part des citadins à l’égard des espaces publics. Sous l’impulsion de professionnels, la nature urbaine est entretenue de manière écologique et naturelle, si bien que cette pratique permet aux citadins de développer un autre regard vis à vis des animaux. Parmi les initiatives développées par certains acteurs de l’écopaturage, certaines travaillent même avec des acteurs publics. C’est le cas de l’entreprise GreenSheep qui a permis à huit moutons de trouver refuge sur un site du groupe La Poste, de manière à ce que ces animaux puissent paître tranquillement et entretenir écologiquement le terrain.

Une nature urbaine attractive, mais surtout garante du bien-vivre commun

La végétalisation des villes passe donc inéluctablement par une approche et une tolérance collectives envers la nature. Car s’il s’agit en effet de valoriser notre cadre de vie, le retour à une ville plus verte se calque aussi sur les évolutions de notre société et contribue grandement au respect de notre environnement ! En plus d’une qualité de vie améliorée pour les citadins, le développement de la nature en ville entretient un respect plus important vis-à-vis de notre planète et des enjeux qui en découlent. Le développement durable des mondes urbains doit effectivement passer par une bonne appréhension des systèmes biologiques qui nous sont offerts et leur harmonie avec les espaces minéralisés lorsqu’ils sont situés en ville. Si la biodiversité est préservée par les corridors verts ou bleus, elle l’est également par une bonne gestion des trames noires dans lesquelles le domaine de l’éclairage joue lui aussi un rôle majeur. La nature sauvegardée et mise en valeur devient par conséquent le défenseur du bien-vivre collectif et de la santé de chacun, dans un cadre respectueux de l’environnement.

Les espaces végétalisés en vertu de la vivacité locale !

Cette idée de qualité de vie urbaine et collective suggère par ailleurs la présence d’infrastructures attractives à destination des habitants des villes. Favoriser le sport de plein-air par exemple, ou simplement les loisirs et les promenades au contact de la nature permet de renforcer le rapport aux espaces verts, mais aussi de favoriser les relations sociales entre citadins, par exemple dans le cadre de jardins partagés. En améliorant ce confort végétal au cœur des villes, en créant des refuges contre la pollution ou le bruit, la nature et l’urbanisme entrent ainsi dans une danse plus vivante, au profit d’une ville plus durable.

L’ensemble de ces démarches en vertu d’une meilleure intégration de la nature en milieu urbain semble donc répondre à un besoin collectif de retour aux sources et de retour à une ville plus naturelle. En plus de promouvoir une qualité environnementale ambiante, l’aménagement d’espaces verts encourage par la même occasion la préservation d’un certain dynamisme local et l’accroissement des liens sociaux. Le développement des espaces végétalisés constitue en ce sens une véritable fenêtre sur le bien-vivre ensemble dans des zones de rencontres conviviales ainsi que sur l’ensemble de la ville partagée !