L’éclairage et l’influence de la lumière dans l’art.

Dans l’histoire de l’art, les artistes ont souvent tenté d’illuminer leurs œuvres d’un peu de lumière… À défaut de la saisir et de pouvoir la manier, ils firent de leur mieux et la représentèrent. Nous pouvons citer en exemple la peinture religieuse ou le clair-obscur[2], car la lumière fait partie des arts visuels et plastiques, depuis, dirons-nous, : « des années lumières »[3]. Nous verrons comment l’invention de l’éclairage a impacté à travers le temps l’art, les artistes et les matières.

« Progressivement, les artistes et architectes se sont émancipés de la signification spirituelle attachée à la lumière pour favoriser une expé­rience sensorielle et perceptive. »[4]

Utilisation de la lumière dans l'art

« Et la lumière fut ! [5]»

C’est à l’arrivée de la « fée électricité »[6] en 1879[7] que les choses se mirent à changer, car la lumière devenue concrète devint soudain manipulable. Les artistes furent plus qu’enthousiasmés de pouvoir enfin jouer avec elle (et par la même occasion avec la perception) ; la lumière devint rapidement un véritable outil de travail. L’un de ses premier disciple artistique fut le Hongrois László Moholy-Nagy (Voir « Lichtrequisit », ou « Modulateur Espace-Lumière », (1920-1930))

Des artistes illuminés

Pour sa part, le néon[8] fit son apparition en 1910[9] et se propagea à « la vitesse de la lumière »[10] autant dans la sphère publique que privée. Très vite ce procédé fit le bonheur des publicitaires et envahit la « ville lumière »[11][12]. Artistiquement parlant, c’est Lucio Fontana qui fut l’un des premier à l’adopter.

La lumière spatiale

C’est lors de la IXe Triennale de Milan que cet artiste italien créa « Luce spaziale[13] », nous sommes alors en 1951. Cette œuvre monumentale en néon blanc imposa une réflexion sur la notion d’espace, une thématique qui devint un peu sa signature artistique. Cet élément malléable (assez pour permettre une nouvelle forme d’écriture) sera très en vogue dans les années 70.

Des artistes comme Martial Raysse l’utilisera pour certains éléments de ses portraits (voir « Peinture haute-tension » (1965)). Tandis que pour d’autres, citons Joseph Kosuth et Mario Merz, le néon sera un incontournable de leur art.

« La lumière elle-même est une nouvelle matière à peindre, à sculpter à colorer. Elle commence à modeler les espaces. Quant à son acolyte, l’ombre, elle est présence soulignée de l’art. Qu’elle se rapproche ou s’éloigne de la réalité des objets qui la créent ne l’empêche pas dans son message et ouvre une porte aux jeux d’ombre du langage visuel, aux jeux de mot, aux jeux de formes et de couleur. »[14]

Des jeux de lumière

Dan Flavin, pour sa part, usera de la lumière et du néon « pour remplacer le trait du pinceau sur la toile. »[15] Il expérimentera entre autres les tubes fluorescents, les effets de la lumière colorée et ses différents mélanges. En 1964, c’est en jouant avec les couleurs rose, jaune, vert et bleu que son oeuvre « Untitled-To Henri Matisse » (1964) créera une lumière environnementale blanche. Sa volonté était simplement de « faire surgir des volumes (et de) reconstruire des espaces. » [16], et ce, grâce à la lumière qu’il sut manipuler avec soin, dans les règles de l’art.

« Les ombres des silhouettes projetés sur les murs environnants prennent une dimension effrayante. De plus elles bougent, animées par un ventilateur. Une référence aux souvenirs d’enfant de l’artiste rappelant le théâtre d’ombres chinois et indonésiens. »[17]

De carton, de papier et de lumière

Plus près de nous, nous avons Christian Boltanski qui en 1984 nous subjugua avec son œuvre « Théâtre d’ombres », se situant entre les ombres chinoises et le théâtre de marionnettes ; une mise en scène permise par l’ajout de la lumière. Encore plus proche, iI y a dix ans, Samuel Bianchini nous présenta « Valeurs croisées »[18]. Une œuvre se voulant interactive et soulignant , par la même occasion, la grande versatilité de l’art qui se veut être, lui aussi, de plus en plus tourné vers le numérique.

On peut la vouloir juste efficace, pérenne et économe en énergie, mais n’oublions pas la fascination qu’elle exerce et l’inspiration qu’elle suscite…

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« Notre perception de la majorité des œuvres d’art passe par la lumière… C’est la lumière qui, par l’intermédiaire de l’œil, amène au cerveau les informations qui nous permettent d’apprécier (ou pas) un tableau, une sculpture, une photographie ou un film. »[19]

[1] Gilles Genty est historien de l’art, ancien chargé de cours à l’École du Louvre, chargé de mission au musée des Monuments français, co-commissaire d’expositions et auteur français.
[2] « Le clair-obscur, sur une image bidimensionnelle, comme un mur, un panneau, une toile, une épreuve photographique sur papier, donne l’illusion du relief, des volumes en imitant les effets que produit la lumière sur ces volumes dans l’espace réel. »(Source Wikipédia)
[3] C’est une « Unité de longueur correspondant à la distance parcourue par la lumière en une année. »( http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/ANNEE%20LUMIERE/fr-fr/)
[4] http://www.frac-centre.fr/upload/document/pedagogique/2012/FILE_4f58c53b72b45_peda_12_thema_lumieres.pdf/peda_12_thema_lumieres.pdf
[5] «Cette phrase est une traduction de la seconde partie de la locution latine Fiat lux et facta est lux présente au début de la Genèse (1:3). Il s’agit de la première parole de Dieu dans le récit de la création du monde, traduisible en français par « Que la lumière soit, et la lumière fut »» (Source Wikipédia)
[6] « La fée électricité désigne l’électricité à l’époque où elle était porteuse d’innovations technologiques et d’améliorations des conditions de vie. » (Source Wikipédia)
[7] Une invention de l’Américain Thomas Edison, le 22/10/1879.
[8] « Le néon est un tube contenant du gaz qui se colore au contact de l’électricité.» ( https://www.kazoart.com/blog/le-neon-dans-lart/)
[9] Une invention du chimiste français Georges Claude.
[10] Une expression voulant dire :« à une très grande vitesse »( https://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/%C3%A0+la+vitesse+de+la+lumi%C3%A8re)
[11] Un surnom de la ville de Paris.
[12] Voir l’œuvre du photographe Léon Gimpel qui immortalisa ce Paris des néons.
[13] Traduisible par « Lumière spatiale ».
[14] http://e-cours-arts-plastiques.com/la-lumiere-dans-lart-et-dans-tous-ses-etats-part-2/
[15] https://www.connaissancedesarts.com/art-contemporain/lart-immateriel-de-la-lumiere-1118521/
[16] https://www.connaissancedesarts.com/art-contemporain/lart-immateriel-de-la-lumiere-1118521/
[17] http://e-cours-arts-plastiques.com/la-lumiere-dans-lart-et-dans-tous-ses-etats-part-2/
[18] Une œuvre de 2008.
[19] http://www.universcience.tv/article-la-lumiere-et-l-art-voir-analyser-restaurer-9126.html